Le processus de sevrage est également défini par beaucoup comme l'insertion d'une "nutrition complémentaire" afin d'éliminer toute référence étymologique au "vice" et de souligner qu'il n'y a rien à enlever mais plutôt à ajouter. Dans tous les cas, il s'agit d'un processus important pour le développement du bébé et de tous ses organes internes et, par définition, du passage de l'habitude de nourrir exclusivement au sein (ou au biberon) de la mère à l'expérience de la prise d'aliments semi-solides et solides.
Le processus d'introduction de l'alimentation complémentaire peut idéalement être divisé en au moins deux phases fondamentales. La première phase représente l'introduction dès le premier repas, lorsque dans l'alimentation quotidienne de l'enfant un repas lacté est remplacé par un repas semi-solide ou solide. La deuxième phase représente plutôt la découverte de nouveaux aliments, goûts et textures, augmentant ainsi la variété du régime alimentaire.
D'une manière générale, on peut ainsi distinguer les deux grandes phases :
Première phase de sevrage
Cette phase ne doit pas avoir lieu avant l'âge de 4 mois de l'enfant. Le nouveau-né doit prendre 4 à 5 repas par jour, dont un repas sans lait et 3 à 4 tétées, de préférence avec du lait maternel ou du lait maternisé. Ce programme permet l'introduction progressive de nouveaux aliments, leur acceptation et pose les bases de la variété alimentaire dont on sait qu'elle est une pierre angulaire de la santé. Le seul repas non laitier doit bien entendu être complet sur le plan nutritionnel. En observant la première pyramide, on peut voir que l'idéal est un mélange équilibré de crème de céréales (ou de pâtes) accompagné de légumes et d'huile d'olive extra vierge ainsi que de protéines de viande ou de poisson (de préférence lyophilisées) et de fruits.
Deuxième phase du sevrage
Dans cette deuxième phase, les repas prévus sont au nombre de 4 par jour : 2 tétées au lait maternel et 2 nourrissons. En augmentant la variété des aliments autorisés, vous pouvez également offrir à vos enfants du riz et de la semoule, du fromage, du jaune d'œuf et des légumineuses pour un total d'environ 28 repas par semaine dont les portions ont évidemment augmenté en quantité. Les fruits et légumes sont également présents à chaque repas, tandis que les protéines alternent : en première ligne, on trouve les légumineuses (jusqu'à 5 fois par semaine), suivies de la viande (3 fois) et du poisson (3 fois). Enfin le fromage présent dans l'alimentation de l'enfant 2 fois par semaine et 1 fois le jaune d'œuf, qui sera introduit progressivement (les premières fois seulement 1 quart).
Les indications fournies par les Pyramides alimentaires pour les deux phases de cession doivent être considérées comme indicatives, car tous les enfants ne sont pas les mêmes et ne grandissent pas de la même manière. Il incombe au pédiatre d'indiquer aux parents les interventions nutritionnelles les plus appropriées pour chaque enfant, en leur indiquant comment suivre au mieux l'évolution du poids et de la taille selon les courbes de croissance de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais sans que la nourriture ne devienne un problème. Le moment du repas doit être dès le plus jeune âge un moment de détente et de plaisir, où l'on peut expérimenter les goûts, les textures, les couleurs